Que diriez-vous d’un peu de jeûne sec, tous les jours ?

Chers amis de la Santé,

Un grand merci pour vos témoignages sur le jeûne !

Dans ma dernière lettre, je vous demandais votre avis sur la « folie » autour du jeûne sec – ce jeûne où l’on s’abstient de manger ET de boire.

Et vos commentaires sont à la fois passionnants… et surprenants.

Car beaucoup d’entre vous m’ont parlé d’une autre forme de jeûne sec.

Pas le jeûne long, que l’on suit plusieurs jours d’affilée… mais le jeûne intermittent, qui dure une partie de la journée seulement.

Et ce jeûne-là, sec et intermittent, est pratiqué par des centaines de millions de personnes dans le monde, chaque année !

C’est ce que me rappelle Mahfoud :

« Peut-être devriez-vous vous renseigner auprès de ceux qui pratiquent le jeûne sec depuis leur jeune âge. Je veux bien sûr parler des musulmans. Ce n’est pas du prosélytisme, juste qu’ils ont une longue expérience. J’espère que cela vous servira ainsi qu’à vos lecteurs. »

Et il a tout à fait raison. Parlons un peu du ramadan !

Le ramadan : un jeûne sec du lever au coucher du soleil

Donc, pendant un mois dans l’année – le mois du ramadan – les musulmans sont appelés à ne pas boire ni manger « de l’aube au coucher du soleil ».

Fettouma, une lectrice, a tout de suite fait le rapprochement avec ma dernière lettre :

 « Cela me fait penser au ramadan (jeûne sec du lever au coucher du soleil) pendant 30 jours. Il est rapporté les nombreux bienfaits sur le corps : élimination des éléments pathogènes et même des cellules cancéreuses ! La rupture du jeûne suit un cérémonial ancestral (dattes, figues sèches, thé et soupe harira, plusieurs plantes aromatiques, pois chiches, lentilles, tomates, et parfois petits morceaux de viandes) et des recettes selon les régions. Plat : légumes, pain et spécialités au miel, le tout bien arrosé d’eau…Tout ceci accompagné d’un rythme de vie partagé entre travail, prière (méditation), émotions positives avec activités (balades, partage) adaptées au déroulement de la journée et du soir. Donc oui, je crois en les vertus du jeûne sec… »

Combien d’heures jeûne-t-on, pendant le ramadan ?

Eh bien… cela dépend de la date du ramadan (qui change chaque année).

Comme les nuits sont longues en hiver, et courtes en été, la durée du jeûne varie beaucoup.

Il y a même de belles différences entre le début et la fin de chaque ramadan. Cette année, par exemple, le ramadan a commencé à la fin du mois de mars.

Eh bien, dans les premiers jours, le jeûne était prescrit de 5h du matin à 21h…

…et à la fin du ramadan, fin avril, c’était de 4h du matin à 22h, soit deux heures de plus !

Au total, cela faisait une fenêtre de 6 à 8 heures seulement où l’on peut boire et manger, et une durée de jeûne de 16 à 18h.

Quand le ramadan tombe en juin, le jeûne est encore plus long : on ne peut manger et boire que pendant 5 heures (entre 22h et 3h du matin).

À l’inverse, le jeûne du ramadan semble plus facile en décembre : il faut seulement jeûner 11h au total, entre 6h du matin et 17h.

Dans ce cas, d’ailleurs, on ne peut plus guère parler de jeûne intermittent.

En durée de jeûne (11h), c’est comparable à quelqu’un qui finit de dîner à 20h et prend son petit déjeuner à 7h… c’est-à-dire une situation très classique.

Car ce qui compte, dans les jeûnes « santé », c’est le nombre d’heures d’affilée, passées sans manger (ou boire) – pour mettre notre corps au repos.

Ainsi, on parle de jeûne intermittent quand on s’abstient de manger pendant au moins 14h.

Cela dit, le ramadan de décembre est bien l’exception, et non la règle.

Dans la grande majorité des cas, le ramadan est bien un jeûne intermittent d’au moins 14h… et puisqu’on ne peut pas boire, c’est un jeûne sec intermittent.

Et à en croire vos témoignages, quand on fait ce jeûne du ramadan correctement (en évitant notamment de se « gaver » le soir venu), les effets semblent tout à fait bénéfiques pour la santé.

Ramadan : « je perds en général deux kilos »

De fait, les témoignages de mes lecteurs musulmans sont très éclairants :

Faouziya : « moi je suis musulmane et je pratique le jeûne pendant le mois de ramadan un mois chaque année et je me sens en très bonne santé. C’est un jeûne sec, sans boire de l’eau ni manger, et 2 fois par semaine, le lundi et jeudi, c’est facultatif, mais moi je me sens bien j’ai 70 ans et par la grâce de Dieu, la santé est là. »

Nej : « Bonjour, je pratique le ramadan – donc jeûne sec – depuis une trentaine d’années, et je trouve chaque année que ma polyarthrite rhumatoïde se tient à carreau pendant ces périodes, même si je suis en Suisse en plein hiver, avec temps pluvieux, froid, venteux… Les autres bienfaits sont notoires : l’esprit plus clair (sauf en fin de journée de jeûne…) ; le fait que nous supprimons les ‘petites’ addictions du matin comme ‘Je ne peux pas me réveiller si je n’ai pas mon café/mon thé du matin…’ etc… Donc finalement, notre cerveau s’adapte, s’il y a une bonne raison ? ! »

Targi : « Je ne suis pas dans le domaine médical, mais je pratique le jeûne « ramadan » que vous appelez sec depuis mon adolescence, je vais sur la soixantaine. Au début, je me sens fatigué les 3 premiers jours. Par la suite, je prends l’habitude et le corps s’adapte au nouveau régime, par contre, cela demande de l’organisation, aussi bien la journée avec le travail que le soir avec la prise de repas. À la fin du mois, je me sens plus régénéré, pas de fatigue, mais plutôt en endurance à l’effort et un éclat du visage et de la peau. Parfois, je fais des analyses au labo avant et après j’ai constaté des bons résultats à tous les niveaux d’après un ami laborantin. »

Ben : « Je fais le ramadan tous les ans. Durant cette période qui dure un mois où l’on ne mange que le soir, je me sens très bien. Cela repose l’organisme et permet d’éliminer des graisses. »

GIG : « Je pratique le jeûne musulman depuis mes 12 ans aujourd’hui j’en ai 44 !!! Je n’ai jamais eu de problème de santé bien au contraire. Pendant les 30 jours de jeûne musulman, mon corps se renouvelle et je le ressens jusqu’à mes os !!! Je suis pleine d’énergie. Je le conseille à tout le monde. »

Benhenda : « Bonjour, je jeûne tout un mois (ramadan), je ne mange ni bois pendant pratiquement 20 h d’affilée. Le premier jour est un peu contraignant, puis je prends l’habitude très rapidement, je suis pleine d’entrain pendant toute la journée, je peux faire de la marche (5 km) en moyenne. Après le repas assez copieux, mon corps réclame du sucre mais je n’en abuse pas. Je bois beaucoup d’eau entre le repas et le coucher. Je perds en général 2 kg. Il est vrai qu’à la fin du mois, je suis un peu fatiguée à cause du manque de sommeil car les veillées sont quotidiennes. »

Cela dit, il faut reconnaître que le ramadan est un jeûne assez particulier.

D’abord parce que l’objectif principal n’est pas d’abord un objectif de santé. Comme le rappelle Faouziya :

« Notre ramadan en tant que musulman nous fait penser aux pauvres qui sont affamés, ne boivent pas, ne mangent pas, et nous nous mettons à leur place pour sentir cette atrocité et nous inciter à faire des dons pendant ce mois sacré aux nécessiteux. »

Et cela fait une grosse différence, car la plupart des gens qui font du jeûne intermittent pour des raisons de santé profitent de la nuit !

Car il n’y a rien de plus facile que de jeûner la nuit, quand on dort. Ainsi, le jeûne intermittent typique est de 20h à 12h ou de 14h à 8h : on saute soit le petit-déjeuner, soit le dîner.

Jeûne intermittent « classique » : « rien de tel pour mincir, voire maigrir ! »

Mais dans le jeûne intermittent classique, le plus répandu, on boit !

C’est le cas par exemple de Tara, qui apporte ce témoignage intéressant :

« Pour perdre du poids intelligemment, après avoir testé des dizaines de traitements, trucs et astuces, sport, rdv coûteux auprès de diététiciens, rien n’a jamais été concluant. Dès que je perdais du poids, je le reprenais, voire, j’en récupérais davantage qu’avant les régimes.
Un seul procédé a été concluant, c’est le jeûne intermittent : rester environ quotidiennement 16 heures sans manger et vous fondez et ça fonctionne pour tous… par contre, il faut boire !
Petit-déjeuner le matin, déjeuner correct et varié à midi, fruit vers 18 heures puis plus rien jusqu’au lendemain matin, ce n’est pas difficile de ne pas manger la nuit, mais il faut s’occuper l’esprit, lire, par exemple… rien de tel pour mincir, voire maigrir
! »

C’est aussi le cas de Ceda, qui m’écrit ceci :

« J’ai 32 ans et je pratique le jeûne intermittent depuis 1 an et je me sens tellement mieux, j’ai décidé de le faire car j’ai découvert que j’avais la thyroïdite de Hashimoto et je me suis dit que cela pouvait me faire du bien si je laissais mon corps se ‘’reposer’’ un peu en évitant de toujours avaler quelque chose et mettre en route le système digestif qui, selon les médecins, crée de l’inflammation dans le corps. Je me sens tellement bien que ce n’est pas une contrainte de le faire, bien au contraire. »

Ce type de jeûne, intermittent (mais hydrique) est très à la mode en ce moment.

Il permet notamment de stimuler l’un des mécanismes de détox les plus puissants de votre organisme : l’autophagie[1]. C’est un phénomène qui permet à vos cellules de se nettoyer en profondeur plutôt que d’accumuler les déchets toxiques.

Cela dit, le jeûne intermittent n’est pas fait pour tout le monde (personnellement, je le pratique « seulement » 3 à 4 fois par semaine après m’être rendu compte que le faire tous les jours ne me convenait pas).

Il faut notamment faire attention à ses effets dans la durée : il est possible que le jeûne intermittent vous fasse du bien pendant un mois ou deux… mais vous affaiblisse légèrement à long terme, surtout si vous êtes mince, avec le risque de perdre de la masse musculaire.

Donc, comme pour toute « expérimentation », il faut bien étudier les effets sur vous-même.

Mais il est incontestable que le jeûne intermittent hydrique a de réels bienfaits, validés scientifiquement, en particulier chez les personnes qui veulent perdre du poids[2].

Ce que je ne savais pas, c’est qu’on pouvait aussi faire du jeûne intermittent… sec !

Jeûne intermittent « sec » : « cela me procure un bien être inouï ! »

Et vous êtes plusieurs, chers lecteurs, à le pratiquer, apparemment avec bonheur :

Comme Elisabeth :

« Je pratique régulièrement le jeûne intermittent (16/8) et parfois, je fais 15 jours de jeûne intermittent sec, je me sens mieux après. Par contre, les premiers jours sont difficiles, envie du thé du matin, puis ça passe. »

Ou Guillaume :

« Je pratique quant à moi le jeûne intermittent sec, cela me procure un bien-être inouï ! J’ai également effectué un jeûne sec de 4 jours, je me suis senti transformé et surtout en excellente forme !! »

Ou encore Bairi :

« Diagnostiqué avec du gras au foie à la suite d’une analyse de sang. Traitement : un mois de jeûne sec type jeûne musulman (soir uniquement soupe et fruits et marche/footing). Résultats de la prise de sang : disparition totale de mon gras au foie et perte de poids de 5 kg surtout au ventre. »

C’est aussi le jeûne pratiqué par Valérie, qui assure qu’il lui apporte plus de bienfaits que le jeûne intermittent hydrique (celui où l’on peut boire) :

« Je pratique le jeûne sec intermittent 16/8 quotidiennement. Parfois plus, jusqu’à 24h. Excellent pour ma part. En voie de guérison d’un intestin irritable et une histaminose. Après le jeûne, étant végane, je mange des légumes cuits et crus, un peu de riz sauvage et bois des jus frais ou des smoothies. Avec quelques bons compléments bien appropriés, je me sens plus sereine, je dors mieux, récupère vite, pleine d’énergie. J’ai également perdu 4 kg en un mois.

J’ai déjà fait 3 jours de jeûne hydrique à plusieurs reprises plus intermittent quotidien dans le passé et n’ai jamais eu d’aussi bons résultats qu’avec le sec que je pratique depuis un mois seulement.

Et encore je n’ai jamais été jusqu’à plus de 26h et je compte bien tenter 2 jours puis même 3 pour en finir avec cette inflammation que je traîne depuis plus de 20 ans. Oui le jeûne sec est plus efficace +++. Et je le recommande vivement. »

Attention : ce sont des témoignages intéressants, mais chaque personne est différente, chaque situation est différente.

Je rappelle qu’il n’y a quasiment aucune étude scientifique sur le jeûne intermittent sec (même si les rares qui existent lui sont plutôt favorables[3]).

Donc si vous avez envie de vous y mettre, commencez quoi qu’il arrive par du jeûne intermittent hydrique, et regardez attentivement comment votre corps réagit. Pas seulement les premiers jours, mais sur la durée.

Ce sera d’ailleurs mon conseil également pour le jeûne sec prolongé – beaucoup plus risqué.

Je reviendrai en détail prochainement sur cette expérience hors du commun, mais retenez déjà qu’il ne faut surtout pas se lancer dans un jeûne sec de 2 jours sans avoir d’abord essayé un jeûne hydrique de plusieurs jours.

En tout cas, je peux vous dire que cette affaire de jeûne sec est PASSIONNANTE.

J’ai bien lu vos quelques témoignages très éclairants sur le jeûne sec prolongé. Je viens aussi de recevoir un livre intitulé « Le jeûne sec thérapeutique », qui s’annonce très stimulant.

Clairement, la plupart des gens sont capables de « tenir » 2, 3 ou même 5 jours sans boire ni manger.

Mais à quel point est-ce dangereux ? À quel point est-ce difficile ? Est-ce réellement bénéfique ?

Comptez sur moi pour vous donner très prochainement mon avis informé sur cette « thérapie hors norme ».

Bonne santé,

Xavier Bazin

Sources

[1] http://www.tandfonline.com/doi/full/10.4161/auto.6.6.12376

[2] https://www.nejm.org/doi/full/10.1056/nejmra1905136. Une autre forme de jeûne intermittent est le jeûne alterné, d’un jour sur l’autre, avec des effets positifs https://jamanetwork.com/journals/jamainternalmedicine/fullarticle/2623528

[3] https://www.banglajol.info/index.php/BRC/article/view/57044, https://pubmed.ncbi.nlm.nih.gov/36506940/, https://www.ncbi.nlm.nih.gov/pmc/articles/PMC8358295/

38 Commentaires

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38 réponses

  1. Bonjour, je suis absolument contre le jeûne sec, dangereux quoi que vous en disiez.
    Vous mettez les gens en grand péril .
    Je me désabonne.

    1. Affirmation complètement gratuite. Vous parlez de quelque chose que vous ne connaissez visiblement pas.

  2. bonjour ,
    fidèle lectrice de vos lettres, oui ce sujet est intéressant , je pratique déjà, seulement 1 fois par mois le jeune intermittent 16/8 cela me fait du bien .
    J’ai 76 ans je suis d’un poids normal, les gens me disent faire 10 ans de moins, je les crois, c’est certainement du au fait que toute ma vie j’ai écouté mon corps et pris soin de lui.
    Ce qui n’a pas empêché d’avoir un cancer il y a maintenant 8 ans ce qui m’a donné envie de l’écouter encore plus et c’est pour cela que j’ai trouvé vos lettres motivantes et constructives, merci

  3. Bonjour Xavier, je suis Naturopathe et lors de ma formation le jeûne « des musulmans » était loin d’être plébiscité au profit du jeûne intermittent! et déjà je pensais que c’était une erreur, car la science prouve que nos cellules s’optimisent lorsqu’elles sont soumises à un stress supérieur. De plus, il est connu qu’absorber des bouillons, infusions ou eau pure expose davantage à une fuite de nutriments, tel un « lavage » forcé, sans matière solide pour retenir. De plus, ainsi l’on reste toujours contrôlés par nos pulsions primaires : se remplir! Il est vrai que le jeûne sec n’est pas adapté à tout le monde mais les bénéfices d’un repos digestif total réglé sur une biopériodicité nycthémérale comporte une sagesse que l’on a pas fini de découvrir. Même chez les musulmans eux-mêmes, (j’en suis) lorsqu’on observe la composition et la quantité des repas lors de ce mois sacré! Car pour se détacher de notre dimension matérielle, à l’instar de Bouddha, il faut exercer notre mental à contrôler ses sens, découvrir notre résilience pour retrouver notre essence immatérielle. Du chemin reste à parcourir, et je suis convaincue que les futures recherches et pratique de cette tendance émergente chez les non-musulmans apportera beaucoup pour les adeptes aussi. Continuez de nous régalez, à vous lire toujours avec plaisir. Amelle

  4. Bonjour,
    Je suis choquée de lire ce que vous écrivez sur le Ramadan en citant uniquement une ou deux expériences de musulmans qui semble le pratiquer de manière rigoureuse. Mais la réalité est tout autre! J’ai grandi dans une zone habitée à 90% de Magrébhins jusqu’à 17 ans, et j’y suis revenue il y a déjà 7 ans. Je suis entourée de musulmans et de magasins d’alimentation tenus par les musulmans. Ce à quoi j’assiste est juste sidérant et n’a franchement rien d’un jeûne: dès le premier jour, les étalages d’épiceries musulmans se couvrent de patisseries orientales grasses, frites, gorgées de miel et d’huile, de sandwichs frits, certes tous fabriqués maison! Et les rôtisseries vendant des poulets rotis le soir font fortune, avec des files d’attente…. Alors, je leur ai posé la question? « Comment se fait-il que vous mangiez autant en période de jeune? » La réponse est toujours la même: « il faut bien tenir la journée, on continue à travailler, alors on a pas le choix, on reprends des forces en mangeant copieusement la nuit avant d’aller dormir »…. « Mais le Ramadha est bon pour notre santé »!!! Il en va de même pour la fin du Ramadan… des repas gargantuesques faits de mets très lourds, frits, riches en mauvaises graisses et en sucres. Les effets sur le corps doivent être jsute désastreux! Une telle pratique qui fait le yoyo entre privation et gavage est pro inflammatoire et même s’il y a perte de poids, elle n’est forcément que de courte durée. De cette manière, l’esprit du jeûne n’est pas respecté.
    Le but du jeûne, à mon sens, n’est pas de pratiquer simplement une privation d’alimentation temporaire, c’est de mettre notre système digestif au repas pour libérer une nouvelle qualité d’énergie qui s’expérimente tant au niveau physique, que mental et psycho-émotionnel. Je pratique des jeûnes toutes les années, j’ai accompagné des retraites de jeûne, et j’ai fait il y a quelques années un jeûne hydirique de trois semaines. Je suis actuellement en train de conduire un jeûne adapté avec uniquement des fruits et légumes crus et cuits à la vapeur, sans rien d’autre. Et beaucoup d’eau. Mon but est toujours non seulement de me détoxifier physiquement pour retrouver ma vitalité perdue, mais aussi de clarifier mon mental. Je suis toujours étonnée de voir à quel point mes pensées deviennent plus positives, à quel point je retrouve confiance et envie d’agir lorsque je fais ces cures.

    Mais par expérience, il est essentiel de préparer ces jeûnes par une descente et une reprise alimentaire très lente, et de pratiquer très régulièrement une « vidange » des intestins (lavement au café qu’on peut faire soi-même, hydrothérapie du colon fait par un professionnel qualifié, ou sulfate de magnesium ou chlorumagène) et un nettoyage du foie pour que le jeûne soit bénéfique. Et prendre soin de ses reins en buvant beaucoup d’eau de qualité, faiblement minéralisée. Accompagner le jeûne par des séances de hammam et sauna pour aider à éliminer les mucosités et cristaux est également très aidant. Mon jeûne de 3 semaines s’est suivi d’un mois de calvaire malgré une reprise alimentaire très lente car mon système digestif était totalement à l’arrêt, et il m’était impossible de le refaire démarrer car il était resté engorgé de toxines pendant tout le jeûne. J’avais pourtant perdu 4 kilos, je me sentais remplie d’énergie pendant le jeûne; mais j’avais fait beaucoup d’excès avant le jeûne, et je n’avais pas vidé mes intestins. J’ai dû pratiquer plusieurs hydrothérapies du colon pour m’aider à éliminer ce qui était rester stocké.

    Enfin, le jeûne est une forme d’ascèse sprirituelle qui nous entraîne à réapprendre la maîtrise de nos pulsions, de nos émotions et de nos pensées. Le jeûne développe notre capacité à observer la sensation de faim, et à la contenir plutôt qu’à se laisser emporter par l’impulsion du craquage… Et à développer ainsi une capacité à mettre à distance nos envies, nos désirs pulsionnels, nos émotions, d’exercer notre volonté, et de reprendre la maîtrise du gouvernail de notre vie. Poser une intention positive est également important: pour quelle raison je jeûne, pour quel bénéfice recherché? Le Ramadhan comme tous les autres jeûnes religieux avaient pour but de nous entraîner à maîtriser nos pulsions corporels pour libérer l’esprit et se rapprocher de l’Esprit Divin. Qu’on l’appelle Dieu ou l’Univers ou la Vie… on retrouve ses pratiques d’ascèse chez les Yogis en Inde et dans bien d’autres voies spirituelles car le jeûne apaise, réharmonise, réunifie. La pratique du jeûne peut alors être conduite avec Amour, respect de la vie, joie et cohérence.

  5. je suis désolé mais le ramadan et le jeûne intermittent ne sont pas vraiment des jeûnes un vrai jeûne sec plus jours point pas quelques heures trop facile

    1. Je ne me prononcerai pas sur le ramadan, mais « un jeûne intermittent » est… un jeûne intermittent. Il ne s’agit pas d’opposer jeûne intermittent et jeûne de quelques jours. C’est très différent, mais les deux sont utiles et bénéfiques.

  6. le ramadhan est bénéfique aussi bien au corps qu’ â l’esprit. Essayez le ne serai-ce qu’une journée ; vous ne le regretterez pas.

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